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S’épanouir, et non survivre

Un nouveau réseau de huit universités canadiennes vise à améliorer le sort des enfants et des jeunes exposés au trauma.
Par
Monique Roy
Établissement(s)
Université McGill
Province(s)
Québec
Sujet(s)
Sciences sociales
Travail social
Prise de vue en contre-plongée d’un enfant sur une balançoire sur fond de ciel bleu.

Les expériences traumatiques vécues par les enfants et les adolescents, notamment les abus, la violence et la négligence, constituent une problématique importante qui passe encore trop sous silence. Des chercheuses et chercheurs de partout au Canada unissent leurs forces pour trouver des solutions tangibles à cet enjeu sociétal.

« Les données de recherche les plus robustes nous montrent que malheureusement, une personne sur trois au Canada a vécu de l’abus sexuel, de l’abus physique ou a été témoin de violence conjugale avant l’âge de 18 ans, » dit Delphine Collin-Vézina, professeure à l’École de travail social de l’Université McGill. Elle dirige l’Incubateur de recherche sur le trauma chez les enfants et les jeunes (ThRive), fondé sur l’idée de donner aux victimes, survivantes et survivants l’occasion de se développer et de s’épanouir malgré l’adversité vécue. Ce réseau de huit universités canadiennes a récemment reçu du financement de la Fondation canadienne pour l’innovation par le biais de son Fonds d’innovation.

Cet incubateur de recherche découle par ailleurs du Consortium canadien sur le trauma chez les enfants & les adolescents dont il amplifiera la mission qui est d’améliorer la vie des enfants et des jeunes maltraités.

Son premier objectif à lui, est d’influencer les pratiques et les politiques en encourageant la collaboration et le partage d’information entre les provinces qui ont tendance à travailler en silo dans ce domaine. « Chaque province a sa propre régulation pour intervenir dans le contexte des maltraitances et des traumas, » indique Delphine Collin-Vézina, « ce qui rend ce travail un peu décousu à travers le Canada. »

Un deuxième volet vise à résoudre un manque de cohérence dans la formation donnée aux intervenantes et intervenants des services sociaux, policiers, juridiques et de santé qui travaillent directement avec les enfants et les familles affectées.

Les universités participantes (Calgary, McGill, McMaster, Montréal, Ottawa, Regina, Toronto et UQTR) seront connectées via des laboratoires qui offriront un espace physique et virtuel aux chercheurs, chercheuses, étudiantes et étudiants, mais aussi aux membres de la communauté, de façon à encourager leur collaboration active. Selon la professeure Collin-Vézina, cette infrastructure favorisera « des études innovantes et participatives qui redonneront le pouvoir d’agir aux personnes qui sont les plus touchées par la réalité du trauma. »

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