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Améliorer la sécurité du haut des airs

Les gros drones sont sur le point d’offrir une option économique et sûre aux vols habités dans les régions éloignées
Par
Monique Roy
Établissement(s)
Southern Alberta Institute of Technology
Province(s)
Alberta
Sujet(s)
Génie
Génie robotique
Un drone ressemblant à un petit hélicoptère bleu est posé sur une zone herbeuse au premier plan, tandis qu'une camionnette blanche est garée dans une allée à l'arrière-plan.

L’inspection des lignes de transmission électrique depuis les airs est une entreprise périlleuse. Chaque année, au Canada, quelques décès sont attribuables à des accidents impliquant un hélicoptère heurtant des fils électriques.

Or, les aéronefs télépilotés, communément appelés « drones », pourraient être des options plus sûres. Une équipe du Centre d’innovation et de recherche sur les systèmes télépilotés (CIRUS) de l’Institut de technologie du Sud de l’Alberta (les deux en anglais seulement) à Calgary étudie le potentiel d’une classe lourde de drones capables de voler hors du champ de vision de la personne qui les pilote (aussi appelés « drones BVLOS » [au-delà de la visibilité directe]) pour inspecter du haut des airs des lignes électriques et d’autres corridors de services publics, par exemple des oléoducs et des gazoducs.

Grâce à une nouvelle subvention du Fonds des collèges de la FCI, le CIRUS achètera deux drones hélicoptères du fabricant suisse Anavia et un système de caméra ultra-haute résolution qui se monte sur les drones pour assurer la surveillance sur une longue distance. Ressemblant à un petit hélicoptère, le drone Anavia fait environ 3 mètres de long, pèse dans les 100 kilos et transporte jusqu’à 65 kilos de fret. Il peut voler pendant quatre heures avec un seul réservoir de carburant et couvrir environ 250 kilomètres.

« Ces hélicoptères sont capables de voler assez loin et de couvrir beaucoup de terrain comparativement aux drones conventionnels », explique Ken Whitehead, directeur scientifique et administrateur du CIRUS. « Ils contribuent en fait à positionner les drones dans des marchés dominés par les aéronefs pilotés. Nous facilitons le développement d’un nouveau segment de ce secteur. »

Selon Ken Whitehead et son équipe, les drones BVLOS ont un brillant avenir. L’équipe travaille avec divers partenaires sectoriels sur des applications à longue portée rentables, notamment pour l’exploration des ressources et la livraison de marchandises à des communautés rurales éloignées et des sites miniers. Le CIRUS collabore également avec des communautés autochtones des environs de Calgary au transport de fournitures médicales par drone et, avec l’École de médecine Cumming de l’Université de Calgary, à l’étude d’applications en télémédecine.