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Les meilleurs gènes pour les éleveurs de bovins

À la University of Alberta, un projet financé par la FCI est devenu un programme de recherche mondial sur la génétique des animaux d’élevage
Par
Jacob Berkowitz
Établissement(s)
University of Alberta
Province(s)
Alberta
Sujet(s)
Biologie animale
Une vache blanche et brune debout dans l’herbe haute.

En 2009, la couverture d’un des numéros de la revue Science montrait la tête d’une vache hereford. Pour les chercheurs du programme de génomique bovine de l’Alberta, c’était toute une joie!

Avec l’appui de la FCI, ils avaient apporté la contribution canadienne au travail international de séquençage du génome de la vache, sujet de l’article-vedette.

« Nous voulons nous servir de la génomique pour concevoir des outils capables d’améliorer la compétitivité commerciale du bœuf canadien, afin que les éleveurs puissent continuer de produire des bovins de la plus haute qualité tout en visant le plus faible impact possible sur l’environnement », explique Graham Plastow, généticien à la University of Alberta.

Depuis l’étape franchie en 2009, il a participé à la transformation du programme de recherche, qui est devenu Livestock Gentec, un centre de recherche en génomique multiespèces à la University of Alberta.

Graham Plastow et ses collègues utilisent maintenant la génétique pour améliorer la santé, l’efficience alimentaire et la qualité de la viande du bétail et d’autres animaux d’élevage canadiens, travail bénéfique à la ferme autant qu’à l’assiette.

Le chercheur souligne que « le projet de la FCI a donné naissance au premier outil au monde permettant l’analyse d’association pangénomique », c’est-à-dire l’étude de l’interaction des gènes.

Cet outil, que l’on appelle la puce 50K SNP (pour l’anglais Single Nucleotide Polymorphism – polymorphisme mononucléotidique), a permis aux chercheurs de repérer et de comparer rapidement 50 000 marqueurs génétiques dispersés dans le génome.

En 2009, l’industrie laitière du Canada a été la première à adopter cette technique pour son programme de sélection.

« Depuis que l’outil est utilisé, le taux d’amélioration génétique a doublé », se réjouit le chercheur.

Il y a plusieurs années, son équipe a séquencé le génome de 300 taureaux canadiens, créant ainsi une représentation détaillée de la diversité génétique du bétail, ce qui a permis à l’entreprise dérivée du laboratoire, Delta Genomics, de concevoir EnVigour HXMC, un outil novateur de prédiction des meilleurs croisements de bovins de boucherie.

« C’est le genre de séquençage qui nous maintient au cœur de la génomique du bétail dans le monde », conclut Graham Plastow.

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