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Des installations sécuritaires faciliteront le déploiement de vaccins efficaces contre la COVID-19 dans l’Est du Canada

Grâce au passage de deux installations de la région d’Halifax au niveau de confinement 3, des chercheurs de l’Université Dalhousie peuvent désormais développer et tester des vaccins contre la COVID-19
Par
Colleen Seto
Établissement(s)
Dalhousie University
Province(s)
Nouvelle-Écosse
Sujet(s)
Microbiologie
Gros plan sur une fiole de vaccin à côté d'images superposées de particules d'un virus en 3D et de mains gantées effectuant une manipulation en laboratoire.

Le monde entier attend avec impatience l’annonce d’un vaccin efficace contre la COVID-19, mais l’entreprise est colossale, et le déploiement efficace d’un vaccin partout et pour tout le monde, est compliqué. Grâce à de nouveaux fonds de la FCI, des chercheurs et chercheuses de l’Université Dalhousie, du Centre de santé IWK d’Halifax, du Centre canadien de vaccinologie et du Centre des sciences de la santé Queen Elizabeth II, rehaussent deux installations au niveau de rehaussent deux installations au niveau de confinement 3 (NC3), ce qui va permettre le bon déroulement de ce processus dans l’Est du Canada.

« Aucun vaccin contre la COVID-19 ne pourra être efficace pour le monde entier », explique David Kelvin, chercheur principal de l’équipe interdisciplinaire de vaccination de Dalhousie. Il explique par exemple qu’un vaccin efficace pour de jeunes personnes en bonne santé pourrait ne pas fonctionner aussi bien pour les personnes âgées, qui répondraient mieux à un vaccin conçu pour stimuler la production d’anticorps.

« Le monde entier aura besoin de plusieurs millions de doses ; c’est pour cela qu’il nous faut plusieurs vaccins de plusieurs fabricants pour immuniser différents groupes. »

Et comme les vaccins sont conçus pour cibler des souches particulières d’un virus et que des souches différentes pourraient être présentes dans des régions différentes du pays, il est important de surveiller en permanence les mutations du virus en circulation dans chaque région, précise-t-il. « C’est ce que nous constatons dans le cas des souches grippales : le vaccin approuvé ne correspond pas toujours précisément aux souches en circulation, ce qui réduit son efficacité. »

Il est également peu probable qu’un seul fabricant de vaccins puisse en fournir suffisamment pour tout le monde. « Le monde entier aura besoin de plusieurs millions de doses ; c’est pour cela qu’il nous faut plusieurs vaccins de plusieurs fabricants pour immuniser différents groupes », explique le chercheur.

Des vaccins contre la COVID-19 seront testés dans les installations modernisées d’Halifax

Dessin en mode vectoriel d'un ordinateur portable surmonté d'un avion en papier sur fond bleu sarcelle avec un texte qui encourage à t'abonner à nos publications

Pour relever ces défis, les deux installations de la région d’Halifax seront modernisées : elles compteront les mesures de sûreté et de sécurité nécessaires pour contenir des agents pathogènes infectieux comme le SRAS-CoV-2. Cette mise à niveau permettra le développement et les essais de vaccins et d’antiviraux contre la COVID-19, ainsi que les tests permettant de vérifier quelles souches du virus circulent réellement dans la région.

Les nouvelles installations de NC3 en Nouvelle-Écosse s’inscriront dans une démarche régionale de lutte contre les maladies infectieuses qui, selon David Kelvin, est essentielle à une stratégie nationale efficace. « Chaque région a besoin de sa propre installation pour effectuer des essais au NC3, lesquelles surveilleront les épidémies propres à leur région, souligne-t-il. Personne ne veut que le virus soit transporté d’une région à une autre. Nous avons besoin de notre propre infrastructure pour répondre aux besoins de la population canadienne. »